Mercredi 13 novembre 2013
Sortie FSE 3ème au théâtre d’Auxerre
Départ à 17h15
18h Exposition d’affiches datant de la Première Guerre Mondiale
19h30 Spectacle « Le Cabaret de la Grande Guerre »
La plupart de nos élèves sont allés au théâtre d’Auxerre pour la première fois en soirée pour un spectacle tout public (comme nous le proposons chaque année aux élèves de Troisième une fois par an minimum).
Cette année, le spectacle s’inscrit dans notre itinéraire artistique autour de la grande guerre.
Les élèves ont ainsi pu voir des affiches de propagande réelles (dont une mettant en lien l’ennemi et la tuberculose faisant écho à notre visite de l’atelier de restauration d’affiches des Chavannes à Tonnerre, le mercredi 8 octobre 2013). Une des nos élèves a ainsi pu poser directement ses questions au collectionneur d’affiches qui était présent au vernissage de son exposition (avant la représentation théâtrale).
La pièce se déroule pendant la nuit de la Saint-Sylvestre, pour se réchauffer entre deux assauts, des poilus dressent « Le Cabaret de la Grande Guerre ». Paysans et ouvriers qu’on a transformés en soldats, ils s’improvisent maintenant comédiens, chanteurs, marionnettistes, alternant sous la baguette d’un meneur de revue, sketches, chansons, théâtre et guignol.
Des numéros oscillant entre maladresse et émotion, pitreries et révolte, débordant d’une puissante envie de vivre… Sur un texte original de Marc Dugowson, ce spectacle orchestré par Paul Golub, un ancien du Théâtre du Soleil de Mnouchkine, livre une reconstitution imaginaire d’un cabaret impromptu pendant la guerre de 14-18. À l’instar de ces soldats qui, dans les situations les plus désespérantes, pratiquaient une activité théâtrale pour entretenir un lien avec leur humanité tout en défiant la censure et les discours officiels.
Nos élèves ont découvert la marionnette de Guignol que beaucoup ne connaissaient pas mais ils ont surtout pu reconnaître dans cette pièce des éléments vus en cours au travers de documents historiques et littéraires: lettre de poilu, situation physique et psychologique désastreuse des gueules cassées, mise en scène de commission de réforme, appel à la mutinerie. Certains ont pu reconnaître La chanson de Craonne et prendre conscience par le biais du spectacle vivant que face à l’animalisation et à l’absurde de la guerre, le rire et l’art – même s’il est parfois choquant – restent le seul moyen de garder une part d’humanité.